A l’ère classique

A l’ère classique, avant l’avènement de l’Empire romain, les hommes sont sortis de leurs cavernes pour construire des campements, des villages puis des villes et commencer à pratiquer l’agriculture et l’élevage.

Leurs maisons ont vite été le nid des punaises de lit qui ont pu se développer en se cachant dans les peaux, les vêtements, les couvertures puis traverser les fines cloisons à travers les trous et les fissures des murs de séparation. La colonisation a pu se faire extrêmement rapidement.

Les gens de cette époque luttaient avec les moyens du bord à la fois dérisoires et inutiles : les objets et meubles infestés étaient jetés ce qui ne faisait que déplacer le problème, dans le meilleur des cas c’est le feu qui tuait les insectes.

Les plus riches avaient des esclaves à leur service qui nettoyaient les habitations et remplaçaient les couches infestées. L’hygiène est toujours indispensable de nos jours pour réduire significativement le nombre des parasites comme les punaises de lit. La destruction des éléments de mobilier contaminés reste aussi très efficace. Ce sont deux facteurs indispensables pour commencer une lutte efficace contre les punaises de lit.

Les premiers « traitements chimiques » ont aussi fait leur apparition à cette époque. Ils consistaient à mettre sous chaque pied des lits un bol rempli d’huile pour empêcher les insectes d’y monter.

C’est aussi à cette époque que le concept du lit a commencé à se modifier. Plutôt que de mettre de la paille à même le sol pour y dormir, les couches ont été surélevées pour être placées sur des sortes de plates-formes munies de pieds.

Évidemment les pauvres ne pouvaient pas s’offrir un tel luxe, seuls les riches pouvaient se protéger des punaises de lit.

Une autre technique consistait à traquer ces insectes à la main. Ce sont les femmes qui le plus souvent faisaient ce travail ingrat à l’aide de petits bâtons ou de plumes pour tuer les punaises de lit cachées dans les fissures, les crevasses et les trous le long des murs ou entre les joints des meubles.

Ce savoir-faire s’est transmis de génération en génération entre mères et filles.

De toute façon, la plupart des gens, comme d’ailleurs pour les autres fléaux, croyaient dur comme fer que les punaises de lit étaient une punition divine envoyée par les dieux pour les punir de ne pas respecter les règles de la religion.

Clairement, aucune autorité ne se souciait de la prolifération des punaises de lit. Les villes étaient construites selon des plans bien précis prenant en compte l’alimentation en eau potable ou l’élimination des ordures, mais personne de ne se préoccupait de ce fléau.

Un certain degré de tolérance était admis sur la présence des punaises de lit dans un foyer. Les morsures étaient soulagées par des cataplasmes et des huiles inefficaces et la prévention se faisait à principalement à la main.