Demander une indemnité à un architecte en cas d’erreur de conception d’une construction

Bon à savoir
En vertu de l’article 1792 du Code civil, l’architecte est responsable comme toute personne qui participe à une construction, des dommages qui compromettent la solidité de l’ouvrage ou qui l’affectant dans l’un de ses éléments constitutifs ou l’un de ses éléments d’équipement, le rendent impropre à sa destination. Sa responsabilité peut donc être engagée pour les erreurs de conception : instabilité de construction, défaut dans le choix des matériaux, aérations ou écoulements mal agencés, dalles ou poutres insuffisantes, etc. ou les carences ou négligences dans la direction et la surveillance du chantier, car l’architecte doit veiller à la bonne exécution des travaux par les entreprises. Cette responsabilité pèse sur l’architecte pendant dix ans à compter de la réception des travaux (article 2270 du Code civil).

En pratique : assurez-vous que votre architecte a une bonne assurance. En effet, pour couvrir sa responsabilité professionnelle, tout architecte doit s’assurer. Quoi qu’il arrive, cette assurance vous versera les sommes dont votre architecte vous est redevable. En cas d’erreur de conception qui occasionne des frais supplémentaires afin d’effectuer des modifications, mettez en demeure votre architecte de prendre à sa charge ces dépenses supplémentaires.

Lettre type

Objet : Demande d’indemnisation suite à une erreur de conception

Monsieur,

Je vous informe que vous avez commis une erreur de conception lorsque vous avez établi les plans de ma maison.

En effet, l’entrepreneur est dans l’impossibilité de continuer les travaux d’après vos plans en ce qui concerne __________ (précisez ce quoi il s’agit).

Des modifications de construction s’imposent donc et l’entrepreneur m’a remis un devis additionnel.

Je vous mets en demeure de supporter tous les frais supplémentaires que ce défaut de conception a occasionnés. Le montant total s’élève à __________ euros, correspondant au devis ci-joint.

En cas de refus de votre part, je me verrai dans l’obligation de saisir le tribunal de grande instance afin de faire valoir mes droits.

Voulant croire que nous n’en arriverons pas à une telle extrémité, je vous prie d’accepter, Monsieur, mes respectueuses salutations.

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