Répondre à un locataire qui ne veut pas prendre en charge des factures de plomberie

Bon à savoir
L’article 23 de la loi du 6 juillet 1989 met à la charge du locataire les frais engagés pour l’entretien courant du logement et les petites réparations. Parmi ces frais, souvent appelés réparations locatives, figurent, en particulier, certaines dépenses concernant les installations de plomberie. En voici les principales. Pour les canalisations d’eau, il revient au locataire de prendre à son compte la remise en état des conduites d’eau bouchées, le changement des joints et des colliers. Si les dégâts sont dus à sa négligence (gel ou utilisation de produits corrosifs), il doit supporter le coût de la remise en état. Le locataire doit également veiller à l’entretien courant des robinets, siphons et ouvertures d’aération des canalisations de gaz, ainsi qu’au remplacement périodique des tuyaux souples de raccordement. Le locataire est obligé de procéder au remplacement des joints, flotteurs et joints cloches des chasses d’eau. Le locataire a, en outre, des obligations à l’égard du chauffage et de la production d’eau chaude : le nettoyage des tuyauteries, entre autres, lui incombe, de même que les frais de maintenance d’une chaudière. Il doit s’occuper aussi des éviers et appareils sanitaires : il est tenu de procéder au nettoyage des dépôts de calcaire et au remplacement des tuyaux flexibles des douches.

En pratique : pour connaître la liste quasi exhaustive des réparations relevant du locataire, reportez-vous au journal officiel du 30 août 1987 qui publie le décret du 26 août 1987. Si votre locataire refuse de prendre à sa charge des dépenses qui lui incombent, adressez-lui ce courrier en LRAR pour lui rappeler ses obligations.

Lettre type

Objet : Réparations de plomberie

Monsieur,

Comme je vous l’ai déjà signalé, toutes les réparations ne doivent pas être mises à la charge du propriétaire.

Seules incombent au bailleur :

Les grosses réparations, notamment la remise en état de la couverture par suite de fuites dans le toit, des murs, des poutres…, ce qu’on appelle le clos et le couvert.

Les réparations qui concernent le bon fonctionnement des éléments d’équipement (chauffage, chauffe-eau…).

Les dépenses se rattachant à l’entretien normal des locaux loués, nécessitées, par exemple, par les fenêtres, portes, volets…

Les réparations imputables à l’usure, résultant d’un usage normal et prolongé du logement loué (réfection des parquets, peintures, remplacement d’une chaudière ou d’un chauffe-eau…), si on ne peut pas reprocher une aggravation de leur état au locataire.

Les réparations occasionnées par la force majeure : le bailleur doit réparer les dommages causés par une inondation, un incendie, une tempête…

En conséquence, je refuse catégoriquement de vous rembourser les réparations de plomberie que vous avez dû effectuer pour déboucher vos canalisations. Ce petit entretien courant est toujours à la charge du locataire.

Veuillez accepter, Monsieur, mes respectueuses salutations.

locataire-entretien